L’AVENT, TEMPS D’UN AUTRE ÉVEIL
La métamorphose n’est pas un rêve de Noël : L’intérieur des cellules de la chenille génère des cellules capables de faire naître un papillon
“Les biologistes ont découvert qu’à l’intérieur des cellules du tissu de la chenille, il y a des cellules dénommées cellules « imaginaux/créatives ». Elles résonnent sur une fréquence différente. Elles sont si différentes que le système immunitaire de la chenille les prend pour des ennemis et tente de les détruire. Mais de nouvelles cellules créatives continuent d’apparaître de plus en plus si bien que le système immunitaire de la chenille ne les supprime plus assez vite. Elles se fortifient en se connectant pour former une communauté critique qui reconnaît sa mission incroyable de faire naître un papillon.
Une anthropologue américaine disait : “Nous ne devons jamais douter qu’un petit groupe de citoyens motivés et déterminés puisse changer le monde. Il en sera certainement ainsi des minorités créatives. Je crois fermement, comme beaucoup, qu’une effervescence évolutive agit dans le tissu de la société actuelle. Malgré la prégnance de la peur, de la cupidité, de la surconsommation et de la violence qui s’exprime, il existe une union d’hommes et de femmes que nous pouvons nommer cellules imaginaux, qui aspire à un monde différent, une transformation, une métamorphose ».
Le temps de l’Avent est le temps de l’éveil. Mais un éveil qui n’est pas qu’une utopie de droite ou de gauche. L’éveil vient, comme dans la chenille, des cellules déjà présentes. Le modèle qui va de Bethleem au Calvaire est déjà là. Il est caché dans l’histoire de nos pays (cf. les crèches de Noel, vieilles de 800 ans). Leurs résonances dénotent des fréquences très différentes. Le système immunitaire de la chenille sociale les combat radicalement pour les détruire ! Mais ces cellules « créatives » écrasées en font naître d’autres ! (Les brèches de la vie ouvrent à une communion transfigurée).
A l’intérieur de la chenille de notre culture globaliste, en mal d’être, travaillée par les guerres et les violences permanentes entre les pays et aussi dans nos quartiers, racismes, wokismes, consumérismes, solipsismes, se côtoient avec un individualisme tant de gauche que de droite en toile de fond. Ils dévoilent une humanité-ver qui n’a d’autre horizon que de « s’en sortir » le mieux possible. Par exemple avec le suicide assisté ! Son système immunitaire défendant le « bien être social », détecte comme un ennemi tout ce qui ressemble à « la porte étroite de l’évangile » (mariage pour toujours, chasteté, réduction de la consommation, vertu aux dimensions éternelles,…). Et pourtant les cellules créatives, souvent détruites par la logique des vers, continuent à émerger. Leur lutte semble une apocalypse révélant le chaos. Mais ce qui se configure est si grand !
Le poète uruguayen Mario Benedetti a écrit : “Que se passerait-il si un jour, au réveil, nous réalisions que nous sommes la majorité ? Je prétends que les cellules créatives domineraient et feraient sortir le papillon d’un monde de vers ». Ce tissu vital déjà incarné commence à développer ses virtualités. Les cellules créatives qui pendant ces 21 siècles, ont soutenu le combat, commencent à développer les nouvelles relations qui jaillissent de la Pâque (synodalité postpascale). Tant de martyrs ont traversé les épreuves, pour que les relations capables de traverser la croix sans peur, commencent à grandir. Cela est bien le principe de ce qu’appelle continuellement le Pape François : « le paradigme relationnel du concile Vatican II ».
Le changement d’époque émerge comme un papillon, non pas en conte de fées, mais en puissance incarnée d’un tissu de réciprocités universelles. Face au globalisme du ver (dont l’agenda 2030 manifeste son adn suicidaire), le Corps du Christ fait de la réciprocité universelle du « chacun pour tous », traversant la peur de la mort, un tissu qui ne passera jamais ! Que l’année des 800 ans de la crèche de Greccio, soit le début du vol du Papillon des baptisés créatifs : le Royaume du « Tous Prêtres »
Paco Esplugues