Tribune ouverte : « Carnet rose »

1er février 2015



Par Mireille Mège, pôle paroissial « Promotion de la vie ».


31-janvier-2015



La fille d’une amie attend un bébé depuis peu. L’annonce s’est faite un peu avant Noël en présence de toute la famille réunie. La future maman, toute fière annonce qu’à ce stade, il mesure 3 cm. Les conversations vont bon train et on parle déjà de prénoms. A l’échographie de janvier, bébé va bien et c’est une fille de déjà 12 cm.


La maman aime beaucoup le prénom de Priscilla et dans sa tête, elle attend Priscilla, elle n’attend pas un embryon, ni un  fœtus mais un enfant qui répond au doux prénom de Priscilla. Ainsi, le progrès technique en dévoilant le sexe (eh oui, assez tôt nous sommes sexués, n’en déplaise à la théorie du genre) permet de nommer l’enfant et non le fœtus et donc d’affirmer qu’il est une personne.


Alors, pourquoi ne pas se servir des progrès de la médecine et de l’image pour aborder calmement et avec délicatesse le sujet avec des
personnes pro-avortement. On pourrait imaginer des conversations entre futures mères et des femmes ne souhaitant pas garder leur enfant. Donner un nom à son enfant à naître pourrait être un argument
touchant le cœur et la conscience des femmes enceintes désireuses d’avorter. En effet, dans un cas l’enfant est attendu, fait déjà partie de la famille, dans un autre, il n’est qu’un fœtus qui finira dans les poubelles d’un hôpital.


Pourtant la réalité objective est la même pour les deux au même stade : coeur battant, taille, connaissance du sexe. Mais, l’égalité des chances n’est pas respectée, puisque l’un vivra, l’autre mourra. Et la situation ira en s’aggravant puisque :

  • Le parlement a annulé en 2014 la notion de détresse et a qualifié l’avortement de droit fondamental, Marie Sol Touraine, ministre de la santé, affirme que le combat pour « le droit des femmes à disposer de leur corps est un combat d’avenir », (oubliant simplement qu’elle dispose du corps de leur enfant),
  • Le planning familial milite pour un délai d’interruption de 24 semaines, soit le seuil de viabilité du fœtus (alors qu’on peut sauver des grands prématurés à 5 mois et demi de gestation),


Qu’on envisage des sanctions pour les  médecins rechignant à intervenir après 10 semaines de grossesse  et que le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEFH) propose de supprimer dans le code de santé publique la mention : « un médecin n’est jamais tenu de pratiquer une interruption volontaire de grossesse.


On a fêté, cette année les 40 ans de la loi Weil qui devait permettre des interruptions de grossesse exceptionnelles(les cas qui) . Or en réalité, elle les a banalisés faisant 8 millions de petites victimes dans ce laps de temps, à raison de 200 000 avortements par an. (20 000 jeunes femmes de moins de 18 ans avortent chaque année). L’avortement est devenu un moyen de contraception, l’embryon n’étant pas considéré comme une personne à naître.


On peut malheureusement redouter que l’exception d’euthanasie, -masquée sous la dénomination de sédation terminale et profonde (ce qui veut dire : recours à des doses excessives de sédatif antidouleur et anesthésiant, plus importantes que celles nécessaires à un endormissement destiné à soulager la souffrance),  -que l’on est en train de nous concocter au parlement, prendra le même chemin de banalisation, une fois le projet voté. Présentées comme la voie du progrès au public, car la transgression est encadrée par la loi, ces exceptions deviennent la règle puis sont brandies comme  un droit fondamental, abolissant ainsi les repères protecteurs des vies humaines fragiles.


Conseil : commandez à la Fondation Jérôme LEJEUNE des manuels gratuits et très clairs sur l’EUTHANASIE et n’hésitez pas à les diffuser. Les 50 déposés à l’Eglise St. Agricol sont tous partis.


Contact Fondation Lejeune : http://oroubaud@fondationlejeune.org



Mireille Mège